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 Quartiers de Fallën

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Fallën
Sorcier de l'Empire
Fallën


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Date d'inscription : 10/11/2011

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MessageSujet: Quartiers de Fallën    Quartiers de Fallën  Icon_minitimeMar 15 Nov - 18:49

Un craquement sonore se fit entendre lorsque le corps de son adversaire percuta violemment le sol. L'épaule droite du pauvre homme était très certainement disloquée. Un large sourire se planta alors sur les lèvres fermes du sorcier qui, fier de son coup, tournait autour de celui qui avait osé défier son autorité, à l'instar d'un vautour qui guette sa proie. Trop sonné pour se redressé, l'homme était plaqué sur le plancher, un rictus de douleur lui tordant le visage. C'était là le tribut à payer pour tous ceux qui osaient reluquer ce que l'intraitable mage noir affirmait en tant que sa propre propriété. Et malencontreusement pour son adversaire, il en allait ainsi pour les hanches et les fesses bien rebondies de la jeune femme sur laquelle ses yeux s'étaient posés. Réalisant que l'homme n'était pas prêt de se relever, Fallën, aussi patient qu'à l'accoutumée, se pencha à sa hauteur et le souleva d'une main en l'agrippant par le collet de sa tunique. Un hurlement de douleur franchit les lèvres de son misérable adversaire, dont l'épaule démise lui causait une atroce douleur.

- Laisse-moi te remettre tout ça en place, tu veux?

Avant même que l'autre ait eu le temps de répondre, le sorcier lui abbattait rudement le pomeau de son épée près de l'imoplate, ce qui eut pour effet de déplacer à nouveau l'épaule, sans pour autant la remettre à sa place. Une moue faussement désolée vint se ficher sur son visage à la mâchoire volontaire. Oh... s'était-il trompé? Avait-il raté son coup?

Ha! Ha! Après tout, il n'avait qu'à y penser avant d'oser se permettre de s'intéresser à ce qui appartenait à l'impulsive créature.

Le pauvre homme souffrait désormais le martyr, tenant son bras meurtri du mieux qu'il le pouvait. À nouveau, ravi de l'effet qu'il causait, Fallën s'approcha pour enfin réajuster bien convenablement le membre démantibulé. Profitant de cet instant pour frapper le sorcier, l'homme poussa un cri de rage et enfonça profondément son poignard sous les côtes du monstre qui le prenait depuis de longues minutes comme un vulgaire jouet. Certes, il l'avait regardée, cette fille. Et puis quoi? Ce sorcier pouvait avoir toutes les filles qu'il désirait à ses pieds! Était-il obligé de s'en prendre à tous ceux qui se trouvaient supposément sur son territoire?

D'abord surpris par la réaction de sa victime, Fallën haussa un sourcil, quelque peu confus, la douleur n'étant pas réellement présente en raison de sa trop forte dose d'adrénaline. Ce fut au tour de son adversaire de sourire. Néanmoins, après quelques secondes, lorsque le sorcier fut sorti de sa torpeur, la douleur fut si vive qu'il repoussa brutalement l'homme d'un violent coup de pied, arrachant du même coup la lame qui s'était profondément enfoncée au dessous de sa côte droite. «Et une cicatrice de plus», pensa-t-il en grimaçant alors qu'il vociférait des insanités à l'intention de celui qui l'avait poignardé. Le sang s'écoulait lentement mais sûrement de la plaie et compte tenu de ses piètres talents à s'autoguérir, il doutait qu'il devrait rapidement panser la blessure, s'il ne désirait pas s'écrouler au sol, faute de perdre trop de sang.

Il empoigna donc sa propre lame, la leva au dessus de sa tête, la fit tournoyer et s'avança vers l'autre, qui peinait à se remettre debout. Le choc fut brutal. L'épée s'abattit durement sur le cou de l'homme et à défaut de sectionner la tête, resta bien prise dans l'os de l'oesophage. En l'occurrence, le pauvre ne perdit pas la vie à l'instant et demeura, pendant près de deux minutes, à genoux, à agoniser parce que le sorcier refusait de retirer la lame, trouvant la situation bien cocasse. Une mare sombre se créait rapidement à leurs pieds, l'un fièrement debout, l'autre, misérablement à genoux, à tenter de retirer l'arme de sa chair meurtrie. Des filets de sang s'échappèrent de ses lèvres alors qu'il levait un regard effrayé vers Fallën. Il aurait pu au moins avoir la décence de le tuer, non? Eh bien non! Pas de pitié pour les idiots comme lui! Le sorcier attendit donc, une main contre sa propre blessure, l'autre contre le pommeau de l'épée bien enfoncée dans le cou de l'autre, que ce dernier s'éteigne enfin. Il ne le lâcha pas des yeux et lorsque son adversaire rendit enfin l'âme, Fallën poussa l'homme puis le maintint au sol à l'aide de l'une de ses bottes tandis qu'il retirait l'arme d'un geste sec, provocant un dernier jet de sang. Oui, il était un homme jaloux. Mais les autres n'avaient qu'à se mêler de leurs affaires...

La chose étant réglée, il tourna les talons, laissant le cadavre au sol, à la vue de tous ceux qui passeraient par là. La main poisseuse de son propre sang, il grimaça, légèrement contrarié par le fait d'avoir à se soigner puis se dirigea nonchalamment vers ses propres quartiers. Lorsqu'il arriva enfin à la porte de la section qui lui était allouée, il entra en titubant légèrement puis se laissa tomber sur son lit, laissant tomber son arme au sol. Ce que ce pouvait être épuisant d'être lui! Les yeux fixés sur le plafond, il tourna la tête vers la glace sommairement posée sur un bureau. Un sourire se plaqua sur son visage. Après tout, une cicatrice de plus de ferait que le rendre encore plus séduisant, non?

Pauvre con.

Retirant le haut de sa tunique imbibée de sang, il la lança dans un coin de la chambre, pris un chiffon sur lequel il versa de l'alcool et le plaqua sans ménagement sur la blessure. Attendant que la plaie soit désinfectée et que le sang cesse de couler, il pris son oreiller et la posa brutalement sur sa tête étouffant du même coup les insanités que les picotements de l'alcool lui faisait dire et le vilain mal de tête qui le menaçait violemment de lances désagréables au milieu du front. Oui, bien qu'il soit sorcier, ses pouvoirs de guérison ne lui avaient jamais réellement servis. Certes, il aurait été en mesure des maîtrisés, mais... il aurait pu passer pour moins brute qu'il ne l'était réellement. Alors oui, à bien y penser, c'était réellement difficile d'être lui! Mais ô combien agréable, quand même...
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